Par la voix d’Estelle Grelier, membre de la commission des budgets, la délégation socialiste française au Parlement européen a réitéré ses critiques à l’égard du budget de l’Union européenne : « Comme nous l’avions dénoncé dès 2006 lors des négociations sur les perspectives financières, le cadre financier n’est absolument pas adéquat : il ne permet pas de financer une quelconque ambition politique, ni même les projets déjà existants ! ».
L’eurodéputée ajoute : « Prenons l’exemple de la politique de cohésion pour la croissance et l’emploi, sujet essentiel dans le contexte social actuel : en 2011, l’enveloppe disponible pour financer de nouveaux projets atteindra péniblement les 9 millions d’euros, soit 0,07% du budget consacré à ces questions… c’est inacceptable pour moi. Il est urgent d’utiliser la possibilité de révision à mi-parcours pour adapter le cadre financier aux urgences actuelles. C’est pourquoi nous continuons d’exiger que la Commission européenne présente des propositions concrètes avant la fin du premier semestre 2010 ».
Certes, tout européen ne peut que soutenir les priorités défendues – jeunesse, recherche et innovation, développement rural, agenda numérique, etc. – et c’est pourquoi la délégation socialiste française a tout de même voté en faveur. Mais pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, « nous devons dorénavant penser le budget dans le cadre du Traité de Lisbonne, qui renforce le niveau supranational. Cela impose des ambitions politiques pour sortir le budget de l’Union européenne de son cadre actuel, contraint et inadapté. Nos priorités politiques doivent être soutenues budgétairement ! ».