Au nom de l’ensemble de la Délégation socialiste française au Parlement européen, Catherine Trautmann a dénoncé aujourd’hui avec vigueur les procédés employés par la droite pour reporter une nouvelle fois le vote sur la stratégie Europe 2020.
«Les Socialistes étaient prêts à discuter, à condition que le texte admette la nécessité d’assurer la croissance et l’emploi, seul moyen juste de contribuer à la résorption des déficits. Le groupe principal au Parlement, c’est-à-dire le PPE, s’est avéré dans l’impossibilité de soumettre au débat une proposition témoignant de cette volonté. En agissant de la sorte, la droite veut en réalité cacher le fait qu’elle n’a pas tiré les leçons de la crise : ses propositions politiques sont toujours dictées par l’idéologie néolibérale qui nous a entraînés au bord du gouffre », dénonce la Présidente de la Délégation socialiste française.
Pour l’Eurodéputée, « Pour nous, le choix est clair : d’un côté, il y a le programme qui manque d’ambition de la Commission européenne et la résolution de la droite, cantonnée à la rigueur; de l’autre, la résolution du groupe socialiste et démocrate, rejoint par les Verts et la GUE. D’un côté, l’intergouvernemental ; de l’autre, une volonté européenne. Ce sont aussi des priorités différentes : pour la droite une cure d’austérité sans précédent qui étranglerait notre économie; de notre côté, un soutien à l’activité des entreprises et à l’emploi. A droite, toujours ce même refus d’encadrer les marchés financiers malgré les déclarations de principe. De notre côté, l’innovation au service de l’intérêt général avec la proposition d’une taxation sur les transactions financières. »
« Ces effets de séance ne sont pas à la hauteur des attentes des citoyens: nous étions prêts à engager le débat aujourd’hui, nous le serons tout autant le mois prochain, d’autant que le rapport de Pervenche Berès sur les réponses à la crise financière, économique et sociale, apporte des propositions à la hauteur de l’enjeu », conclut Catherine Trautmann.