Ce que nous redoutions depuis plusieurs mois est arrivé : plutôt que d’aider la Grèce à faire face à l’arrivée des réfugiés en organisant une répartition équitable de ces derniers dans l’ensemble de l’Europe, les Etats membres ont préféré reconstruire des frontières à l’intérieur de l’Union et, pour se donner bonne conscience, lui attribuer 700 millions d’euros d’aide humanitaire. Certes, il était indispensable de débloquer des moyens financiers afin de soutenir les Grecs, dont le pays, par sa géographie et le nombre de ses îles, se trouve en première ligne pour affronter un défi qui concerne l’Europe tout entière.
Mais, pour nous, transformer la Grèce en gigantesque camp de réfugiés ne saurait être une option. Nous ne pouvons pas laisser ce pays, déjà économiquement exsangue, faire face seul à cette crise humanitaire.
Ce soutien financier ne saurait dispenser l’Union et ses Etats membres d’afficher une véritable solidarité et de remplir leur rôle et leurs engagements internationaux en matière de droit d’asile.