Patrice Tirolien (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, il y a deux ans, la Commission nous présentait l’accord de l’OMC comme la fin de la guerre de la banane et le tarif négocié de 114 euros la tonne comme l’ultime concession qu’elle consentirait.
Or de sécurité juridique sur le tarif de la banane il n’y eut point, puisqu’en prévoyant un tarif de 74 euros la tonne, les accords UE-Colombie/Pérou et UE_Amérique centrale vont beaucoup plus loin que ce qui avait été négocié à Genève. Vu l’importance de la filière banane dans certaines régions ultrapériphériques, ces deux accords font peser sur elles un véritable risque de déstabilisation de leurs économies peu diversifiables.
Alors que l’article 349 de notre traité reconnaît les handicaps et les difficultés auxquels font face ces régions, je ne peux que déplorer l’incohérence de la Commission quand, en multipliant les accords de libre-échange, elle sabote ses nombreux efforts d’investissement à destination des RUP.
Voilà les raisons qui m’ont poussé à voter contre les accords UE/Colombie/Pérou et UE/Amérique centrale.