Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, effectivement, la situation en Turquie est extrêmement préoccupante, et le Parlement européen, par sa résolution, a fait, me semble-t-il, la bonne proposition de suspension du processus d’adhésion.
La rupture totale des négociations rejetterait cet État stratégique vers d’autres partenaires orientaux, ce qui compliquerait encore un peu plus la situation au Moyen-Orient.
Cette résolution, vous le savez, a provoqué la fureur du président Erdoğan, qui a menacé de rompre l’accord sur les migrants, preuve que nous avons touché au cœur, d’ailleurs.
L’Union ne doit pas céder à ce type de menace et doit avancer sur les questions de l’accueil des migrants sans avoir à céder aux injonctions de M. Erdoğan.
Maintenant, c’est à la Commission de parler fort, mais aussi au Conseil, avec l’appui du Parlement européen, et d’exiger que les libertés individuelles en Turquie soient protégées et que cessent les massacres du peuple kurde.
Tout à l’heure, je recevais des lycéens, qui s’interrogent sur la situation en Turquie et qui se demandent quelle est la capacité d’action de l’Union européenne. C’est une question que je me dois de relayer ici devant le Parlement.