Une fois encore, le Président Nicolas Sarkozy et la Chancelière Angela Merkel ont endossé la tunique des inquisiteurs budgétaires européens chargés de faire régner en Europe l’ordre orthodoxe fondé sur la lutte obsessionnelle contre les déficits et le châtiment préventif à l’encontre des Etats coupables.
Partout en Europe, on observe la généralisation des politiques économiques prônées par la droite : successions des plans d’austérité et rigueur budgétaire décrétée avec le soutien de la Commission européenne, coupes massives dans les dépenses publiques d’abord sociales, remise en cause des fondements de l’Etat providence…
M. Sarkozy et Mme Merkel continuent leurs basses œuvres de médecins imaginaires en préconisant des remèdes s’apparentant aux saignées d’antan qui constituent le plus sûr moyen de compliquer toute perspective de retour à la croissance dans l’Union Européenne. Alors que le Japon et les Etats-Unis ont récemment fait le choix de continuer à soutenir leurs économies à travers le lancement de nouveaux programmes d’investissement, les conservateurs européens n’envisagent plus qu’une méthode pour la rédemption de l’Europe : l’auto flagellation comme acte de contrition nécessaire pour satisfaire Pacte de Stabilité… Pacte qui a fait la preuve de son inefficacité, et que la politique budgétaire du locataire de l’Elysée viole pourtant depuis plusieurs années…
« Il est significatif que le gouvernement de M. Sarkozy soit pressé de se mettre d’accord avec l’Allemagne pour envisager une révision du Traité pour renforcer le Pacte alors que l’on attend toujours la moindre proposition du gouvernement français pour avancer sur le sujet essentiel des déséquilibres macroéconomiques internes à la zone euro » a déclaré la Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales Pervenche Berès.
Face à l’obsession budgétaire conservatrice, les socialistes européens plaident pour une relance de la stratégie économique et sociale européenne fondé sur les principes de solidarité et de durabilité. L’accomplissement des objectifs fixés dans la stratégie UE2020 destinée à favoriser la relance du projet européen par des investissements ciblés restera lettre morte si les chefs d’Etat refusent de doter l’Union de nouvelles ressources propres. « C’est la raison pour laquelle nous sommes favorables à l’introduction immédiate d’une taxe sur les transactions financières qui permettra à l’Union de faire face aux enjeux actuels tout en pénalisant les opérations financières hautement spéculatives et socialement inutiles », conclue Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française.