Le Conseil se penche actuellement sur le cadre financier pluriannuel 2014-2020 et l’architecture de la future politique de cohésion.
Pour Estelle Grelier, membre de la commission du budget, les conclusions du Conseil sont inquiétantes :
« L’austérité imposée par la droite menace directement la construction européenne. Alors que l’Europe et le budget communautaire constituent une partie de la solution à la crise que nous vivons, nombreux sont les Etats membres qui souhaitent une réduction féroce de ce budget. La politique de cohésion risque d’être la principale victime de ces raisonnements à courte-vue. C’est pourtant la politique d’avenir par excellence, celle de la solidarité et de l’investissement ».
« Alors que nous avions obtenu le soutien des parlementaires européens pour défendre la création des régions dites « intermédiaires », et que la Commission européenne avait repris cette idée sous le terme de « régions en transition », les égoïsmes nationaux menacent cet outil d’équité », ajoute Patrice Tirolien, membre de la commission du développement régional.
« La récession frappe, le chômage explose, la précarité pousse de plus en plus de citoyens dans des votes extrêmes… tous, nous savons que la solution est européenne. Il faut maintenant tirer les conclusions de ce constat. La France fait semblant de soutenir, mollement et depuis peu, la création de la catégorie « régions en transition », tout en demandant une diminution du budget de l’Union européenne. Cette politique hypocrite conduit l’Europe à sa ruine. Une stratégie de croissance et de relance au niveau européen devient chaque jour plus urgente, avec un budget à la hauteur et qui tient comte des situations différentiées de développement » conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.