Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy (S&D). – Monsieur le Président, l’enjeu central de ce paquet «mobilité» est clair, c’est de lutter contre la dégradation continue des conditions de travail désastreuses de millions de chauffeurs routiers.
Accepterons-nous d’autoriser que les chauffeurs routiers passent plus de deux semaines dans leur cabine sans un repos hebdomadaire normal? Accepterons-nous d’autoriser que les chauffeurs de bus puissent conduire douze jours consécutifs sans un repos hebdomadaire? Accepterons-nous de légaliser le repos des chauffeurs dans leur cabine contre l’avis même de la Cour de justice de l’Union européenne? Posez-vous les questions, chers collègues. Accepteriez-vous de dormir dans vos bureaux après une journée de travail éprouvante? Accepteriez-vous que vos collaborateurs passent leur week-end de repos dans le bureau?
Les chauffeurs routiers sont en colère, et ils ont raison de l’être. Ils sont en colère parce que, bien installés dans leurs sièges confortables, certains députés européens, qui n’ont aucune idée de la dureté du métier de chauffeur routier, osent leur demander de prendre leur repos en cabine et de conduire deux semaines sans aucun repos hebdomadaire normal de 45 heures. Ils ont raison de venir manifester ici pour se battre pour leurs droits. C’est l’avenir de leur profession qui est en jeu.
De telles propositions doivent être combattues ardemment et nous, socialistes et démocrates, ferons tout pour faire que des mesures qui améliorent les droits de tous les travailleurs soient adoptées.